Pourquoi « Le Péché du roi David » est dédicacé à Roberto Alagna

Le Péché du roi David, sort en librairie le 14 juin 2018.  Cette sortie, entre deux concerts Samson et Dalila  de Roberto Alagna, alors qu’il vient d’incarner Samson à Vienne le mois dernier pour la première fois et va le reprendre au Met à la rentrée, dans une nouvelle production, a quelque chose d’incroyable.

Ci-dessous : seize mois après « Quatre Saisons avec Roberto Alagna » (Le Rocher),
« Le Péché du roi David »,
aux éditions Michel de Maule.

Le livre n’était pas prévu à cette date, il y a eu un retard de l’imprimeur et c’est la première fois la première fois qu’Alagna incarne un personnage biblique. Il aurait pu chanter Otello et je pouvais sortir Charlotte Corday, nos personnages se seraient tourné le dos alors qu’ils sont des héros de l’Antiquité biblique tous les deux.

Ci-dessous : Roberto Alagna, dans Samson et Dalila, Vienne, mai 2018,
et
« 
Le Roi David jouant de la harpe »,
de Guerrit von Honthorst, Gérard des Nuits (1561-1656).

Que ce soit un hasard, une coïncidence ou la main de l’ange n’explique pas la dédicace à Roberto Alagna, mais, si je n’assistais pas à une partie de son travail, mon David artiste ne serait pas le même. C’est lui qui a donné vie à cette partie du livre. Comme il ne pouvait rien arriver de mieux à mon personnage que d’essayer de refléter quelque chose d’Alagna, j’ai laissé mon David musicien s’inspirer de lui tant qu’il le voulait.

Ci-dessous Jacqueline Dauxois.

À Vienne 2018, pendant les journées libres entre les répétitions d’Otello, je corrigeais le manuscrit du roi David.

Le Péché de David, c’est Bethsabée, l’adultère, l’assassinat par un couple royal d’un officier loyal, héroïque, fidèle et craignant Dieu. Le fil rouge du livre est cette histoire criminelle, la punition tragique annoncée par Nathan et le pardon scellé par la naissance de Salomon. C’est l’histoire d’un roi au destin fabuleux qui n’était pas seulement musicien, mais qui l’était aussi. C’est l’histoire d’un couple. C’est ce dit la quatrième de couverture :

© teste et photos Jacqueline Dauxois

3 réflexions sur “Pourquoi « Le Péché du roi David » est dédicacé à Roberto Alagna

  1. Le livre de Mme Dauxois m’a replongée dans le souvenir de ce merveilleux pays qu’est Israël .Sans culture religieuse les personnages nous rappellent pourtant quelques histoires extraordinaires .Pourquoi Absalon est-il resté si présent dans notre imaginaire et Bethsabee ? En terre sainte on vous montre l’endroit ou sa chevelure s’est accrochée à un arbre …Et sans Rembrandt connaîtrait-on Bethsabee ? Maintenant nous savons qui elle était .

  2. L’imagination de Jacqueline Dauxois nous donne par ses personnages un contexte émotionnel–vivant, vraisemblable, et original–aux faits qu`on peut trouver trop distants dans la Bible. Elle présente l`amour de toutes les femmes, surtout Bethsabée et même Abisag, d`une façon plus compréhensible que dans d`autres représentations de la vie de David, où, à vrai dire, on ne s`intéresse pas aux émotions des femmes. C`est un coup de génie (mais raisonnnable) d`imaginer David, le héros et le roi, comme un star adoré par tout le monde. C`est un phénomène que Mme Dauxois connaît de près. En plus, la représentation de David en tant de chanteur lui offre l`occasion d`exprimer les véritables sentiments évoqués par un chant extraordinaire, un don de Dieu. Comme lectrice, je peux m`identifier à Bethsabée dès le commencement, ce qui la rend sympathique jusqu`à la fin. (Après tout, ce n`est pas à nous de juger même les personnages d`opéra, selon un certain chanteur célèbre). L`admiration de la jeune Bethsabée pour son idole et son désir d`être remarquée par lui charactérisent les fans les plus passionnés. Dans le roman, l`accomplissement de son désir apporte la souffrance personnelle et influence l`histoire d`Israel. Après avoir compris que même étant à David et la mère d`un héretier promis, elle ne posséde pas exclusivement cet homme, Bethsabée veut le comprendre tout à fait (aussi impossible). Mais elle peut toujours admirer son chant, et il répond en jouissant de son attention. On remarque dans le roman le grand rôle de l`attention admiratrice en inspirant les sentiments les uns vers les autres, ci-inclus l`amour, la jalousie, et la haine. Mme Dauxois reste fidèle aux faits bibliques en y appprofondissant les émotions humaines, ce qui rend notable sa version de cette histoire ancienne.

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