Un mot de Vladimir Poutine
Début juin 2017, le président Poutine, pendant sa visite au président Macron, à Versailles, a dit un mot sur Anne. Il l’a appelée Anne de Russie. L’Ukraine et la Russie se disputent ce personnage emblématique, fille du grand-prince Iaroslav-le- Sage, reine de France.
Lorsque la princesse des neiges a quitté Kiev, sa ville natale, pour épouser Henri 1°, roi des Francs, elle laissait derrière elle un pays riche et prospère pour un petit pays menacé et épouser un roi plus faible que ses grands vassaux. Elle le savait. Elle a refusé une première fois. Henri obstiné, Henri pauvre, malheureux, veuf, sans héritier a fait l’incroyable, il lui a envoyé une seconde ambassade. Du jamais vu sur la planète.
Elle était la petite-fille de saint Vladimir, le Grand Vladimir, le sang des Rurikides, des Vikings, coulait dans ses veines. Il est possible que son grand-papa Vladimir, dans ses jeunes années, du temps qu’il avait un harem de mille concubines (on n’est jamais si bon chrétien que lorsqu’on sait à quoi on renonce), avant de se convertir, ait pillé ce malheureux pays de France sur lequel elle régnait. Il a peut-être aussi procédé à quelques sacrifices humains, du temps qu’il égorgeait des troupeaux entiers à Péroun, à qui il offrait des barbes et des moustaches d’or et d ‘argent ou à quelque autre idole de cet étrange panthéon de « marcheurs des nuages ».
Son arrière grand-mère, l’une des plus grandes saintes catholiques orthodoxes, Olga, avant sa conversion, elle aussi, avait été une farouche païenne. Pour venger son mari assassiné, elle feint d’accepter la reddition de l’ennemi qu’elle assiège dans sa capitale en échange de pigeons et de moineaux. Ayant reçu le tribut de centaines et milliers d’oiseaux, elle les lâche en leur ayant accroché de l’étoupe enflammée aux pattes. C’est très méchant pour les oiseaux, qui regagnent leurs colombiers à tire d’ailes, et la ville ennemie, toute de bois construite, de s’envoler en fumée. L’histoire est un classique du folklore viking. Une autre fois, elle fait creuser un trou près du quai, où va accoster l’ambassade. La garde prend le bateau comme un gros poisson, le jette avec son contenu d’ambassadeurs et, promptement, rebouche le trou. C’est cruel ? Ah, oui ? Et maintenant, on est tous bien gentils ? ou alors c’est que le cœur de l’homme n’ a pas changé, éternellement haïssable et sublime, destructeur et créateur.
Anna Iaroslavna, reine de France, a donné au roi des enfants. Son fils aîné, Philippe 1°, baptisé en l’honneur de Philippe de Macédoine dont Anne, par le jeu compliqué des alliances, descendait, d’une certaine manière. Son sang coule dans les veines des rois qui ont régné sur la France et de leurs actuels descendants.
Un mot du président Vladimir Poutine a soulevé un orage. Il a parlé d’Anne de Russie. Kiev a bien été appelée « la mère des villes Russes ». Mais, au temps d’Anne, il n’existait ni Russie ni Ukraine, et on comprend que les deux pays revendiquent aujourd’hui cette princesse qui fut, de son vivant, tellement aimée.
Mon livre et ses avatars
Je me suis battue pour faire paraître ce livre. Le sujet n’était pas à la mode. Les éditeurs n’en voulaient pas. Lorsque que j’en ai trouvé un, qui a accepté mon manuscrit, je me suis encore battue pour garder mon titre : Anne de Kiev, reine de France. Pour moi, il était inimaginable d’appeler le livre autrement.
Mon livre est épuisé. De temps en temps, il est question de le rééditer.
La couverture est une fiction. On a un seul portrait d’elle, une fresque et encore certains entretiennent des doutes sur l’authenticité, non de la fresque, mais sur le fait qu’elle représente les enfants de Iaroslav.
J’ai écrit un argument de ballet sur Anne.
On m’a commandé un scénario. Je l’ai livré. C’était le premier « draft ».
Écrit et mis en ligne, le 4 juin 2017, dimanche de la Pentecôte, le lendemain matin de l’attaque terroriste sur le London Bridge et dans Borrough Market qui a fait 7 morts et une cinquantaine de blessés (bilan provisoire) à Londres, soit la troisième attaque terroriste en Angleterre en moins de trois mois. Et c’est un dimanche de Pentecôte qu’Anne a épousé Henri et qu’elle a été sacrée reine de France, à Reims, où Clovis s’était converti avec cinq mille de ses guerriers.
© Jacqueline Dauxois
Bravo ! excellent !
Merci pour ces précisions !
Très intéressant pour qui a aimé l’Histoire et l’a un peu enseignée
Très intéressant, merci de ce portrait!
Bravo Jacqueline pour votre site très intéressant et vos belles photos !