Six mois après la sortie des Quatre Saisons avec Roberto Alagna

En commençant l’aventure des Quatre Saisons, qui a débuté avec Otello  (Orange juillet /août 2014), lorsque j’annonçais  : « ça va durer un an », je faisais rire. On m’assurait qu’en trois mois j’aurais fait le tour, de quoi ? du sujet ! mais le sujet, c’est Alagna, son chant, ses personnages ! Rien qu’avec Othello, pour quelqu’un comme moi, trois mois ça peut paraître court.

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Les deux Dalila d’Elīna Garanča en images

 

Avec sa voix de mezzo en velours et son talent de tragédienne, Elīna Garanča, avec ses personnages, explore tous les registres de la séduction, de l’ambiguïté des travesti à ceux de la femme fatale. Elle a été un inoubliable Octavian jusqu’en 2017. Cette année-là, en même temps que Renée Fleming faisait ses adieux au rôle de la Maréchale, Elīna Garanča, pour interpréter un répertoire plus dramatique, a chanté ce personnage pour la dernière fois, au Met, dans la production de Robert Carsen. Après plusieurs somptueuses Carmen, à New York, Vienne et Paris, en quelques mois, elle interprète deux Dalila en quelques mois, avec Roberto Alagna dans le rôle de Samson. Lire la suite

« Cold War » ( Zimna Wojna) de Pawel Pawlikowski

Toutes les couleurs du noir et blanc

  

Cold War ( Zimna  Wojna) de Pawel Pawlikowski.
Avec Joanna Kulig (Zula) qui a été l’interprète de Ida, sorti il y a quatre ans, et Tomaz Kot (Viktor).

Cannes a consenti le prix de la mise en scène à Cold War qui aurait dû être récompense par la Palme d’Or 2018.

Un chef d’œuvre. Du cinéma qui raconte sans discours à travers l’image, les plans séquence, la voix, la musique, les « cuts », les noirs. Des cadrages étonnants, des éclairages superbes, un noir et blanc somptueux, l’utilisation de la danse, du chant, de la musique poussée jusqu’au sublime dans une fusion paroxystique du son et de l’image.

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L’Auberge des trois Empires de Nicolas Saudray





Nicolas Saudray, qui vient de publier aux éditions Michel de Maule L’Auberge des Trois Empires, son treizième roman, est aussi dramaturge, auteur de pièces qu’on aimerait voir à Paris. Une carrière publique ne lui permettait pas vraiment de signer des romans, de sorte qu’il a mené une carrière de grand commis de l’Etat en parallèle avec celle d’écrivain. Cet auteur secret, amoureux d’un château-fort qu’il a passé une partie de sa vie à restaurer et à protéger des éoliennes, navré que les cigognes n’y viennent plus nicher, cet homme d’une culture universelle, maniant un humour qui peut devenir cinglant, qu’on rencontre aussi bien aux générales d’opéras contemporains que sac au dos sur les sentiers de grande randonnée du Mercantour ou de l’Himalaya, on ne l’approchera jamais de si près qu’en lisant ses livres.

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ALCHIMIA de Patricia Petibon au 70 e Festival de musique de Menton

Teint de porcelaine poudré de lune, paupières scintillantes d’une poussière d’étoiles, cheveux incandescents torsadés dans un bandeau couronnant son front pâle, Patricia Petibon s’approche du piano sur le parvis de Saint-Michel-Archange dans une longue robe de satin et dentelles d’un rose qui hésite entre saumon et corail et la moule dans un écrin intemporel.

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OTHELLO, un nouveau regard, des sources de Shakespeare à Verdi

Les 7, 10, 13, 16, 20, 23, 26 et 29 mars 2019, Roberto Alagna donne, après Orange et Vienne, son troisième Otello à l’Opéra de Paris, Aleksandra Kurzak étant Desdémone.
C’est l’occasion de porter sur Othello un autre regard.

CAPITANO MORO

Othello, avec « h », c’est la pièce de Shakespeare ;  Otello, sans « h », c’est l’opéra que Verdi a tiré de Shakespeare. Le dramaturge génial de Stratford-on-Avon a trouvé son sujet dans une nouvelle publiée à Ferrare avec quatre-vingt dix neuf autres, les Ecatommiti de Giovanni Battista Giraldi, dit Cintio.

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