Le 16 février 2018, Pavel Lounguine a présenté à Paris La Dame de Pique (scénario de David Seidler, le Discours d’un Roi), l’un des sujets les plus russes qui soient, adaptation moderne de Pouchkine et Tchaïkovski qui met à nu les vertiges de l’âme humaine.
En commençant l’aventure des Quatre Saisons, qui a débuté avec Otello (Orange juillet /août 2014), lorsque j’annonçais : « ça va durer un an », je faisais rire. On m’assurait qu’en trois mois j’aurais fait le tour, de quoi ? du sujet ! mais le sujet, c’est Alagna, son chant, ses personnages ! Rien qu’avec Othello, pour quelqu’un comme moi, trois mois ça peut paraître court.
Avec sa voix de mezzo en velours et son talent de tragédienne, Elīna Garanča, avec ses personnages, explore tous les registres de la séduction, de l’ambiguïté des travesti à ceux de la femme fatale. Elle a été un inoubliable Octavian jusqu’en 2017. Cette année-là, en même temps que Renée Fleming faisait ses adieux au rôle de la Maréchale, Elīna Garanča, pour interpréter un répertoire plus dramatique, a chanté ce personnage pour la dernière fois, au Met, dans la production de Robert Carsen. Après plusieurs somptueuses Carmen, à New York, Vienne et Paris, en quelques mois, elle interprète deux Dalila en quelques mois, avec Roberto Alagna dans le rôle de Samson. Lire la suite →
Une rumeur d’escalier chuchote qu’une jeune femme écrivain vient s’installer sur mon palier. L’escalier ignore son nom, mais je suis curieuse de cette jeune femme qui se lance en écriture, et l’idée me papillonne de l’inviter avec son mari . Lire la suite →
C’est à une renaissance que convie l’exposition consacrée à l’œuvre d’Ivan Kuleff, au centre spirituel et culturel orthodoxe russe, 1 quai Branly, du 1er au 24 février 2019, de 14 à 19 h, sauf lundi. Renaissance du créateur et de son œuvre.
Teint de porcelaine poudré de lune, paupières scintillantes d’une poussière d’étoiles, cheveux incandescents torsadés dans un bandeau couronnant son front pâle, Patricia Petibon s’approche du piano sur le parvis de Saint-Michel-Archange dans une longue robe de satin et dentelles d’un rose qui hésite entre saumon et corail et la moule dans un écrin intemporel.
Les 7, 10, 13, 16, 20, 23, 26 et 29 mars 2019, Roberto Alagna donne, après Orange et Vienne, son troisième Otello à l’Opéra de Paris, Aleksandra Kurzak étant Desdémone. C’est l’occasion de porter sur Othello un autre regard.
CAPITANO MORO
Othello, avec « h », c’est la pièce de Shakespeare ; Otello, sans « h », c’est l’opéra que Verdi a tiré de Shakespeare. Le dramaturge génial de Stratford-on-Avon a trouvé son sujet dans une nouvelle publiée à Ferrare avec quatre-vingt dix neuf autres, les Ecatommiti de Giovanni Battista Giraldi, dit Cintio.
Montée à Genève en 2016 avec Patricia Petibon dans le rôle titre, la production d’Oivier Py a été donné, à quelques semaines d’intervalle, dans deux distributions différentes, au Grand Théâtre de Bordeaux, en avril 2019 et, en mai 2019, à l’Opéra Comique de Paris, lieu de sa première création et où, depuis, son image caracole sur la fresque du plafond : « Le triomphe de Manon ».
Roberto Alagna, Manon, Paris 2004, mise en scène Gilbert Deflo .
Andrea Chénier d’Umberto Giordano, livret de Luigi Illica, s’inspire de La jeune captive, le plus célèbre poème du plus grand poète français de son temps. André Chénier l’écrivit dans la prison de Saint-Lazare d’où il ne sortira que pour être exécuté.